Le juge financier Henri Pons a rendu récemment un non-lieu dans l'affaire des parachutes dorés (primes de départ) consentis par l'ancienne direction de la chaîne cryptée à une quinzaine de cadres, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. Dans son ordonnance de non-lieu, rendue le 1er avril, le juge d'instruction indique en substance que les conditions d'attribution des primes de départs ne sont pas susceptibles de constituer une infraction pénale, selon la même source. Le parquet de Paris avait requis le non-lieu dans ce dossier. Une information judiciaire avait été ouverte en septembre 2003 pour "abus de biens sociaux, recel, faux et usage de faux", à la suite du dépôt d'une plainte contre X avec constitution de partie civile de l'actuelle direction de Canal +, qui jugeait anormalement élevées ces primes de départ (60 millions d'euros au total). Les faits remontent à 2000, l'année de la fusion de Canal + avec le groupe Vivendi, en juin. Un mois plus tôt, une quinzaine de hauts dirigeants de la chaîne cryptée avaient négocié des primes de départ sous forme d'avenant à leur contrat en cas de départ de la chaîne cryptée. L'ancien PDG de Canal +, Pierre Lescure, qui s'en était tenu à son contrat initial, avait été entendu par les enquêteurs en tant que président à l'époque des avenants. L'un des cadres concernés par les primes, Philippe Duranton, l'ex-directeur des ressources humaines, avait négocié une prime de 3,8 millions d'euros, nette de toutes charges sociales. Après le départ de Pierre Lescure, la nouvelle direction a progressivement renégocié avec succès ces primes de départ. Quatre cas litigieux, dont celui de M. Duranton qui n'a pas souhaité transiger, avaient motivé le dépôt de la plainte. La direction de Canal + a fait appel de l'ordonnance de non-lieu du juge. M. Lescure avait été débarqué en avril 2002 par le PDG de VU Jean-Marie Messier de la présidence du Groupe Canal+ pour être remplacé par Xavier Couture, alors directeur de l'antenne de TF1.
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