Les ouvriers, les employés administratifs et les animateurs de radios locales de Radio France qui sont en grève depuis le 4 avril ont voté mardi après-midi en assemblée générale la reconduction du mouvement "à l"unanimité", au 9e jour du mouvement, a-t-on appris de source syndicale. Ce vote est intervenu après l'interruption à 16h00 de négociations avec la direction qui avaient démarré lundi soir et s'étaient poursuivies mardi après-midi. "Malheureusement, cette réunion n'a pas pu déboucher sur grand chose parce que la direction nous a répété en boucle ce qu'elle avait déjà proposé", a-t-on indiqué de source syndicale. Une nouvelle assemblée générale est prévue mercredi à 11h00. La direction de Radio France a appellé les syndicats à reprendre les négociations mardi à 19h30, a-t-on appris auprès du groupe public. Les ouvriers, les employés administratifs et les animateurs de radios locales, qui représentent les plus bas salaires de Radio France, sont en grève depuis le 4 avril à l'appel des syndicats CFDT, CFTC, CGT, SNFORT et SUD. Les grévistes réclament une augmentation mensuelle de 269,40 euros. Ce mouvement a perturbé les programmes des différentes antennes de Radio France (France Inter, France Info, France Culture, France Musiques, France Bleu). Selon la direction, sur 1.588 collaborateurs prévus mardi après-midi au tableau de service au sein des personnels techniques et administratifs (PTA), il y avait 151 grévistes, soit un taux de participation de 9,51%. Pour le réseau France Bleu en régions, la direction faisait état d'un taux de participation de 4,51% et pour les personnels des antennes des radios locales de 4,15%. Jean-Paul Cluzel, PDG de Radio France, a déclaré dans un entretien au Monde daté de mercredi : "je veux sortir des discussions par catégorie de personnels comme c'était le cas jusqu'à maintenant. Je veux un système dans lequel on discute de l'évolution globale des salaires, d'un côté pour les journalistes, de l'autre pour les autres personnels". "J'ai proposé aux syndicats de négocier un nouvel instrument salarial : il rassemble sur une année toutes les primes qui se surajoutent aux salaires, avec une augmentation du volume de ces primes de 12,5% pour cette année. Ensuite, nous discuterons annuellement, sur la base du total que représente le salaire et les primes, pour voir de combien on peut augmenter cet ensemble, indépendamment de l'ancienneté et des promotions individuelles", ajoute-t-il. "Pour les plus bas salaires qui n'ont pas de prime, nous proposons une mesure spécifique, qui, combinée à ce nouvel outil, permettra de les augmenter de près de 10%", poursuit-il. Selon lui, les syndicats veulent "par pure idéologie rester strictement dans le système commun de la convention collective applicable à tout l'audiovisuel public".
Rédaction
13 avril 2005 à 01h00
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