La grève d'une partie du personnel technique et administratif (PTA) de Radio France, entamée lundi, a été reconduite pour 24 heures, de mardi minuit, à mercredi minuit, indique-t-on de source syndicale. Ce mouvement a entraîné mardi des perturbations dans certains programmes des antennes de Radio France, notamment à France Inter et France Bleu. L'émission "Le fou du roi", animée par Stéphane Bern, n'a notamment pas pu être diffusée mardi, à 11h00, sur France Inter, a constaté l'AFP. Selon la direction, il y avait, mardi à 18h00, 168 grévistes sur 1.568 personnes au sein du PTA à Paris (10,71%) et 73 grévistes sur 426 personnes en province (17,14%), soit au total 241 grévistes pour un effectif de 1.994 personnes (12,09%). D'autre part, en ce qui concerne le personnel animateur des radios locales de Radio France, le nombre des grévistes étaient de 67 pour 268 personnes, soit 25% de grévistes. De source syndicale, on se borne à indiquer que la mobilisation "reste forte". Réunis en assemblée générale mardi matin, les salariés de ces deux catégories, qui regroupent les plus bas salaires du groupe Radio France, ont revendiqué dans une motion "une indemnité de fonction pour tous" de 269,40 euros par mois. Ils ont appelé "l'ensemble du personnel", notamment les journalistes et les musiciens, à rejoindre le mouvement de grève. Pour sa part, le syndicat des journalistes SNJ de Radio France a invité ses adhérents à ne pas briser la grève du PTA malgré le surcroît de travail des journalistes en raison de l'actualité chargée avec la mort du pape. "Nous devons faire notre travail, si nous avons décidé de ne pas rejoindre un mouvement. Mais juste notre travail. Le même que d'habitude sans zèle particulier", souligne le SNJ dans un communiqué. Les syndicats du PTA estiment que le versement de l'augmentation mensuelle qu'ils réclament doit être un préalable à l'ouverture de toute négociation sur le "nouvel instrument salarial" envisagé par la direction de Radio France pour cette catégorie de personnel. De son côté, la direction estime que la négociation de l'augmentation doit se situer dans le cadre de la négociation sur le nouvel instrument salarial. Dans un communiqué, la direction précise qu'elle souhaite "une négociation sur l'ensemble des salaires", avec "une mesure spécifique pour les plus bas salaires, en particulier pour les ouvriers et employés administratifs".
Rédaction
6 avril 2005 à 01h00
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