Les correspondants à l'étranger pigistes de Radio France, mécontents de leurs conditions de travail, ont déposé un prévis de grève, menaçant de cesser toute collaboration à partir du 2 avril. Après avoir envoyé en juin dernier une lettre "restée sans réponse" à Jean-Marie Cavada, président de Radio France, pour dénoncer leurs conditions de travail, les pigistes en poste à l'étranger ont décidé de créer le collectif "Spartacus", a révélé mardi le quotidien Libération. Depuis lundi, ils ne traitent plus que "les sujets urgents" et menacent de cesser toute collaboration dès le 2 avril. Réunissant pour l'instant une vingtaine de journalistes, le collectif demande des "fiches de paie moins opaques, une nouvelle échelle des paiements et la suppression de la dégressivité". Ce dernier point cristallise une bonne partie de la grogne. Il institue un tarif dégressif aux sujets réalisés dans une même journée, de 350 à 160 francs brut, qu'ils traitent ou non d'un thème différent. "Plus on travaille, plus on est pénalisé", résume un correspondant. Marc Riglet, secrétaire général de l'information à Radio France, affirme que ce manque à gagner "est relativement compensé par le fait de travailler pour plusieurs stations. Lorsqu'un pigiste fait le même sujet pour France Info, France Inter et France Culture, il est payé trois fois au prix fort".
Rédaction
29 mars 2001
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