Les autorités syriennes ont informé mardi le correspondant de la télévision américaine de langue arabe Al-Hurra qu'il lui était interdit de travailler en Syrie, a-t-on appris auprès du ministère de l'Information. Le ministère a confirmé cette décision annoncée par un militant syrien des droits de l'homme, l'avocat Anouar Bounni, et frappant le journaliste Ammar Moussareh qui travaille également pour la radio américaine en langue arabe Sawa émettant à partir des Emirats arabes unis. "Nous n'avons pas de position hostile à l'égard de la chaîne Al-Hurra et de Radio Sawa mais leur correspondant ne disposait pas d'accréditation officielle", a expliqué à l'AFP une source au ministère de l'Information. "En Syrie, nous ouvrons les portes aux médias, particulièrement étrangers, pour leur permettre de transmettre une image réelle de ce qui se passe dans le pays", a-t-elle ajouté. M. Bounni, dans un communiqué parvenu à l'AFP, a affirmé que le journaliste disposait d'une accréditation qui lui a été retirée "en raison de sa couverture d'un sit-in d'opposants" à Damas. Le 10 mars, des opposants et des militants des droits de l'Homme ont participé à un sit-in devant le palais de justice à Damas pour demander "l'abrogation de la loi d'urgence et des tribunaux d'exception". Al-Hurra ("la libre" en arabe), a été lancée en 2004 pour améliorer l'image des Etats-Unis au Proche et Moyen-Orient et réduire l'influence de deux chaînes très populaires dans la région, Al-Jazira du Qatar et sa concurrente Al-Arabiya, basée à Dubaï. Radio Sawa (ensemble en arabe), a commencé à émettre en mars 2002. Toutes deux sont financées par le Congrès américain et sont gérées par le Bureau américain de radiodiffusion (BBG).
Rédaction
16 mars 2005
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