Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Dominique Baudis, a jugé "fondés" les griefs de NRJ à l'égard des autorités allemandes de régulation de l'audiovisuel, dans une interview à BFM. Dominique Baudis commentait un courrier que lui avait adressé le patron de NRJ, Jean-Paul Baudecroux, qui mettait en regard les difficultés rencontrées par son groupe en Allemagne et la prise de contrôle de médias français (RTL, RTL2, Fun Radio et M6) par le géant allemand des médias Bertelsmann. "Ce qu'il dit, et j'ai regardé la question de près, est fondé", a estimé le président du CSA dans cette interview . "On ne peut pas demander à la France de jouer le jeu de l'ouverture européenne et que des pays voisins fassent du protectionnisme et empêchent des chefs d'entreprise français de développer leur activité", a estimé Dominique Baudis. Le président du CSA a pris soin de ne citer aucun pays mais il était interrogé sur les obstacles rencontrés par NRJ en Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne étant également évoquées par ses interviewers. "Il n'y a pas de raison que (les groupes français) soient victimes d'ostracisme", a-t-il martelé. Dominique Baudis a précisé qu'il soulèverait cette question lors d'une conférence organisée par la Plate-forme européenne des instances de régulation de l'audiovisuel (EPRA) fin avril à Barcelone. Evoquant la télévision numérique terrestre qui doit permettre à compter de Noël 2002 de recevoir jusqu'à 36 chaînes hertziennes contre six actuellement, le président du CSA s'est prononcé pour un aménagement de la loi qui limite à 49% la part qu'un opérateur pourra détenir dans le capital d'une chaîne. "Ca pose réellement un problème, (...) aujourd'hui, tout le monde en est conscient, au gouvernement et au parlement", a-t-il estimé, appelant à "travailler vite pour résoudre la question".
Rédaction
24 mars 2001
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