TVEI
 

Rédaction
22 février 2005

Un rapport commandé par le gouvernement espagnol préconise que la radio-télévision nationale RTVE, surendettée, soit financée à hauteur de 45-50% par des subventions publiques contre 5% actuellement, a annoncé la vice-présidente Maria Teresa Fernandez de la Vega. Le rapport rédigé par un comité d'experts composé de cinq personnes et présenté à la presse, suggère également que l'Etat éponge les dettes du groupe audiovisuel (7,5 milliards d'euros prévus en 2005), et que tout nouvel endettement soit interdit. Pour l'exercice 2005, les subventions de l'Etat ne représentent que 5% des dépenses de RTVE, soit 81,414 millions d'euros sur un total de 1,536 milliard d'euros de dépenses et 882,266 millions d'euros de recettes. A l'avenir, l'Etat apporterait 45-50% et le reste du financement proviendrait de la publicité (40% contre environ 80% actuellement) et de la vente de contenus et programmes (entre 10 et 15%). En contrepartie, la publicité serait réduite progressivement en quatre ans de 12 à 9 minutes par heure sur la première chaîne TV1, et à de simples parrainages de programmes sur les stations de radios nationales ainsi que sur la deuxième chaîne, La 2. Les travaux du "comité de sages", créé en avril par le gouvernement socialiste juste après son arrivée au pouvoir, doivent être présentés vendredi au conseil des ministres puis donner lieu à un avant-projet de loi. Parmi les mesures proposées apparaît également la nomination du directeur général par un conseil d'administration de huit membres, dont quatre élus par le Parlement, deux par le "Conseil audiovisuel" et deux par les centrales syndicales. Le "Conseil audiovisuel" serait une création puisqu'il n'existe pas d'organe de régulation de l'audiovisuel en Espagne. Le rapport exige un plus gros effort pour stimuler la production cinématographique espagnole qui passerait d'un investissement de 5 à 7% des recettes de TVE, et des lignes de programmation "de qualité" avec un accent mis sur l'information, la culture et l'éducation. Les dirigeants des télévisions allemandes ARD et ZDF, britannique BBC, française France Télévisions et italienne Rai, ainsi que l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), avaient été entendus à Madrid en janvier par le "comité de sages". Ils avaient alors plaidé dans une déclaration commune pour "des radios et télévisions publiques fortes". mdr/mnv/php

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