Des dirigeants de grands groupes de presse espagnols, à l'exception du plus important, Prisa, ont exprimé "leur inquiétude face au manque de définition et au favoritisme" du gouvernement socialiste dans ses projets concernant le secteur audiovisuel. Dans un communiqué commun, des responsables de Recoletos, Antena 3 Television, Telecinco, El Mundo, Onda Cero et Vocento, entre autres, ont réclamé à l'exécutif de José Luis Rodriguez Zapatero "une clarification urgente de ses intentions" à l'égard de ce secteur. "Jusqu'à présent, le gouvernement a évité de nier de façon catégorique qu'il était disposé à autoriser Canal Plus à émettre en clair. Le doute suscité doit être levé le plus rapidement possible, si on veut éviter que les décisions (du gouvernement) concernant les médias soient interprétées comme des actions de copinage à l'égard d'un groupe concret", affirme le communiqué. Le premier groupe de presse espagnol, Prisa (proche des socialistes), est l'un des principaux actionnaires de Sogecable, opérateur de Canal Plus et du bouquet numérique par satellite Digital Plus. "Toute modification de l'actuel système de télévision analogique ne ferait que retarder le développement nécessaire de la télévision numérique dont a besoin l'Espagne pour se moderniser au même rythme que ses pairs européens", poursuit le communiqué. Dans un communiqué commun, le groupe Prisa ainsi que la groupe Godo ont estimé qu'il "est évident qu'un plus grand nombre d'opérateurs de télévision sera au bénéfice des citoyens en général, et du secteur de la communication en particulier". "Indépendamment du fait de savoir qui seront ces nouveaux opérateurs, cela développera le pluralisme de l'information et la compétence des entreprises, de même que le secteur des annonceurs, producteurs de cinéma et programmes audiovisuels, et des autres acteurs de ce secteur", a souligné le communiqué. Le gouvernement espagnol a approuvé début février un projet de loi pour le développement de la télévision numérique terrestre (TNT) en Espagne, dont l'objectif est de ramener à 2010 contre 2012 auparavant la date d'extinction de l'analogique. Mais parallèlement, il a supprimé la limitation du nombre d'opérateurs de télévision analogique émettant en clair. Dans le communiqué, les signataires soulignent également que "l'avenir de la télévision publique, et la façon dont il peut affecter le marché, continue d'être confus dans l'attente des mesures qu'adoptera le gouvernement en fonction d'un rapport d'un comité de sages".
Rédaction
18 février 2005
Derniers coms
+ commentés
Forums
33