Le SNJ a protesté dimanche contre la désignation de Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture, comme candidat du gouvernement à la présidence de la chaîne francophone TV5, estimant, qu'en cas de nomination, il s'agirait d'un "délit contre la nation, l'Etat et la paix publique". Pour le syndicat de journalistes, "c'est un +délit contre la nation, l'Etat et la paix publique+, que s'apprêtent à commettre le gouvernement et M. Aillagon à travers cette nomination politique". Le SNJ a déploré dans un communiqué ces "mauvaises manières, dignes d'une république bananière", "placant les partenaires de la France devant le fait accompli". Selon l'article 432-13 du Code pénal, fait valoir le SNJ, "il est strictement interdit à une personne qui, du fait de sa position administrative, a eu la tutelle sur une entreprise, d'y travailler dans un délai de cinq années après la cessation de sa fonction, sous peine d'un emprisonnement de deux ans et/ou 30.000 euros d'amende". Or, poursuit le SNJ, "le ministre de la Culture, conjointement avec celui des Affaires étrangères, exerce une tutelle administrative sur TV5. De surcroît, les entreprises audiovisuelles du secteur public placées sous la tutelle du ministère de la Culture représentent les deux tiers du capital de TV5". "C'est pourquoi, dans l'hypothèse d'une nomination de Jean-Jacques Aillagon à la présidence de TV5, le SNJ saisira le Procureur de la République de cette infraction caractérisée au Code pénal", conclut le syndicat. Le syndicat Radio Télé de la CFDT avait protesté vendredi contre ce choix.
Rédaction
6 février 2005 à 05h00
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