Le syndicat Radio Télé de la CFDT proteste dans un communiqué contre le choix de l'ancien ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, comme candidat du gouvernement à la présidence de la chaîne mondiale TV5. Selon la CFDT, le conseil d'administration de la chaîne, où l'audiovisuel public est majoritaire, ne peut qu'entériner le choix du gouvernement, car Marc Tessier, président du groupe public France Télévisions, "se couche devant le pouvoir politique et se tait honteusement". Les actionnaires de TV5 sont France 2, France 3, France 5 et RFO (du groupe France Télévisions), la chaîne publique ARTE France, la RTBF belge, la TSR suisse, Radio Canada, Télé Québec et le Conseil international des radio-télévisions d'expression française (CIRTEF). Selon la CFDT, "jour après jour, la majorité parlementaire et le gouvernement Raffarin resserrent leur étau sur l'information", car Jean-Jacques Aillagon est, aujourd'hui, "outre ses fonctions de pseudo référence culturelle, un vrai militant UMP qui a, comme tel, des mandats électifs". Le syndicat considère que la candidature de M. Aillagon "est une profonde régression du pluralisme et le signe que, pour le gouvernement français, l'information extérieure n'est rien d'autre qu'un vecteur de sa communication".
Rédaction
7 février 2005
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