La chaîne cryptée Canal+ est décidée à rester en tête pour l'offre de films à la télévision en 2005, même si elle a consacré environ 600 millions d'euros pour l'achat des droits de retransmission des matches de la Ligue 1. Vingt ans après sa naissance, "le septième art est toujours au coeur des programmes de Canal+, mais l'offre de la chaîne et le poids du groupe dans le secteur cinématographique ont connu un essor considérable", a déclaré mercredi Rodolphe Belmer, directeur général délégué de la chaîne, en annonçant l'extension d'un accord d'exclusivité entre le groupe et DreamWorks, le studio créé par Steven Spielberg. Ce nouvel accord porte sur les droits de diffusion exclusifs en pay-per-view (paiement à la séance) sur Kiosque et première fenêtre sur Canal+ des quarante prochains longs métrages distribués par DreamWorks Worldwide Television Distribution. Selon Canal+ - qui annonce une hausse nette de 300.000 abonnements en un an pour l'ensemble de ses chaînes - 77% des abonnés le sont pour le cinéma, dont 27% pour le cinéma uniquement et 43% pour le sport et le cinéma. A partir du 5 février, à la suite d'un accord signé avec les organisations professionnelles du cinéma (BLIC, BLOC et ARP) qui lui ouvre de nouvelles cases de diffusion, Canal+ diffusera chaque samedi à 20h55 un grand film en première exclusivité, en débutant par "Toy Story" de John Lasseler. Le groupe Canal+ s'apprête d'autre part à lancer Canal+ Cinéma, "qui ne sera plus une chaîne multiplexée, mais une vraie chaîne avec des programmes propres". Selon Canal+, Canal+ Cinéma sera "la chaîne de la découverte cinématographique", avec notamment un magazine hebdomadaire présenté par Daphné Roulier. Sur les 20 films ayant réalisé le plus grand nombre d'entrées en France en 2004, quinze seront diffusés par le groupe, sur sa chaîne premium ou ses chaînes satellitaires, notamment "Les choristes", numéro un au box office (8,6 millions d'entrée), et le numéro 2, "Shrek 2". Canal+, qui détient des contrats d'exclusivité avec sept des plus grands studios et producteurs américains, diffuse chaque année environ 400 films, dont plus de 300 en première exclusivité.