Le tribunal de grande instance de Paris a de nouveau condamné le groupe Radio France à négocier avec les syndicats sur les disparités salariales avec l'audiovisuel public, après une première condamnation du même ordre prononcée le 4 mai 2004. Le jugement rendu par la 1re chambre du tribunal présidée par Bernard Valette, condamne Radio France à ouvrir "dans un délai de huit jours à compter de la signification de la présente décision" des négociations incluant "l'étude des disparités des salaires des journalistes de Radio France par rapport à ceux de France Televisions, et ce, sous astreinte définitive de 2.000 euros par jour de retard pendant le délai d'un mois". Constatant que la direction du groupe n'avait pas respecté le jugement du 4 mai 2004 qui condamnait déjà Radio France à ouvrir ces négociations, le tribunal l'a en outre condamné à payer 15.000 euros au syndicat SJA-FO au titre de l'astreinte non respectée. Le SJA-FO avait saisi la justice lors d'une grève de 18 jours des journalistes de Radio France en janvier et février 2004, qui demandaient le relèvement de leurs salaires par rapport à ceux pratiqués par France Télévisions. Comme cela avait été le cas à deux reprises par le passé, en 1997 et en 2000, les 600 journalistes de Radio France espéraient obtenir en 2004 une révision à la hausse de leurs salaires en s'appuyant sur une comparaison avec les salaires plus élevés pratiqués dans d'autres sociétés de l'audiovisuel public, notamment France Télévisions, conformément à un texte d'octobre 1994 dit plan Servat qui avait mis fin à un conflit social. "Nous fêtons demain (mercredi) le 1er anniversaire du début du conflit. Depuis un an, rien n'a bougé", a regretté Olivier Martocq, secrétaire général adjoint du SJA-FO, interrogé par l'AFP. "On risque fort de repartir dans un mouvement dur, la direction est prévenue: notre demande est légitime puisque la justice le dit et on continue à ne rien obtenir, la pression va monter", a-t-il affirmé.
Rédaction
26 janvier 2005
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