Le football professionnel français s'est laissé un peu de temps pour régler le sujet brûlant de la répartition des droits TV entre les clubs, qui sera abordé le 31 janvier lors d'un séminaire spécifique de l'Union des clubs professionnels (UCPF). La commission marketing de la Ligue de football professionnel continuera d'ici là à plancher sur le dossier, a assuré vendredi le président de la LFP Frédéric Thiriez, qui a indiqué que si les clés de répartition des droits TV (50% part fixe, 30% selon le classement et 20% selon les diffusions télé) venaient à changer, il faudrait alors amender la Charte 2002. "Je ne donnerai mon avis (sur la répartition) que lorsque les clubs l'auront donné, a déclaré M. Thiriez. Je suis ouvert à tout, pourvu que l'on préserve ce pilier fondamental qu'est le principe de solidarité entre les clubs." Certains clubs, notamment les plus médiatiques (Marseille, Paris SG), demandent à ce que le critère des diffusions télé soient mieux pris en compte, selon une proportion 50-25-25. L'enjeu est à la taille du gâteau offert au football français mi-décembre par Canal+, qui devra débourser 600 millions d'euros par an en moyenne entre 2005 et 2008 pour retransmettre en exclusivité la Ligue 1. Comme prévu, la réunion de l'UCPF, le syndicat des clubs, jeudi soir, n'a donc pas débouché sur des avancées en matière de répartition. Elle aura essentiellement servi à garantir à Gervais Martel, président de Lens (L1), un nouveau mandat de deux ans à la tête de l'UCPF. Le syndicat s'est également doté d'un nouveau comité de gestion, dans lequel Christophe Bouchet, qui n'est pourtant plus le président de Marseille mais reste pour l'heure membre du conseil de surveillance, a fait son entrée. Vendredi matin, la LFP a réuni son conseil d'administration dans la Ville rose, suivi de son Assemblée générale d'hiver. Une AG rapidement expédiée, où les comptes de la LFP pour la saison 2003-2004 ont été adoptés. La Ligue termine l'exercice sur un résultat net positif de 700.000 euros. Après son discours de clôture, le président de la Fédération française (FFF) Claude Simonet, qui va céder la main le 12 février, a reçu une ovation debout. "Pour moi, c'est le chant du départ", a-t-il notamment dit, visiblement ému. Dans la matinée, le conseil d'administration a décidé de confirmer l'engagement du football professionnel à hauteur d'un million d'euros en faveur de l'Asie du Sud. Il a également ratifié l'adhésion de la LFP à l'Association européenne des ligues professionnelles (AELP). Cette association, qui "n'est pas du tout anti-FIFA", a précisé M. Thiriez, a vocation à se rapprocher du G14, groupement des 18 clubs européens les plus influents. L'AELP, qui sera opérationnelle en juin, va revendiquer deux sièges au comité exécutif de l'UEFA, a prévenu M. Thiriez. Enfin, le président de la LFP a lancé un "cri d'alerte" à propos du calendrier 2005-2006, assurant qu'il devenait "impossible" de le concevoir en respectant la demande de la FIFA d'arrêter les championnats nationaux au 14 mai 2006, pour préparer la Coupe du monde en Allemagne. "FIFA et UEFA ont bloqué 158 dates, soit trente de plus que cette saison, a-t-il lancé. Même avec une fin de saison le 25 mai, nous devrons supprimer la trêve hivernale ! Alors avec une fin au 14 mai, ça relève de l'impossible."
Rédaction
8 janvier 2005 à 01h00
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