Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a déclaré que la télévision privée Mediaset, qui possède trois chaînes nationales, resterait dans le patrimoine de sa famille. Comme on lui demandait si sa récente démission de la présidence de son club de football, le Milan AC, laissait présager une décision comme la vente de Mediaset, M. Berlusconi a répondu : "Non, absolument pas. La décision de l'autre jour ne peut s'étendre au patrimoine de ma famille". Le chef de gouvernement, qui est aussi l'homme le plus riche d'Italie, a revendiqué son statut "d'éditeur libéral", animé d'un esprit "de distance" par rapport à Mediaset. Il a assuré qu'il n'avait jamais appelé les responsables des différentes chaînes du groupe. "C'est ainsi qu'il n'y a pas une seule chaîne qui ne fasse en permanence des plaisanteries sur moi. Ainsi, elles se divertissent même si un traitement identique n'est pas adopté pour les représentants de l'opposition", a-t-il dit. M. Berlusconi a assuré que même dans ce registre du divertissement, il n'était jamais intervenu auprès de Mediaset. En ce qui concerne son club de foot, dont la famille Berlusconi reste propriétaire, le chef du gouvernement a dit : "Je ne m'opposerai pas à une loi qui puisse me permettre de retourner au Milan AC". Il a ajouté aussitôt que certains "diront qu'il s'agit d'une autre loi ad personam". "Mais cela ne m'intéresse pas, pour le Milan, j'accepterai les critiques", a-t-il affirmé, assurant que sa famille restera actionnaire du club "pour la quasi-totalité du capital social". M. Berlusconi doit régulièrement essuyer la critique d'avoir fait voter des lois "sur mesure" pour conserver son empire (télévision, édition, club de foot..) dans sa famille et pour tenter d'échapper à des poursuites judiciaires.
Rédaction
31 décembre 2004
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