Le Premier ministre libanais Omar Karamé a menacé mardi les médias français émettant au Liban de mesures de rétorsion au cas où Al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah, serait interdite en France. "Si la décision (du Conseil d'Etat français de demander l'arrêt de la diffusion d'Al-Manar) est mise en application, nous appliquerons le principe de réciprocité", a déclaré M. Karamé lors d'une conférence de presse à Doha, sans préciser les mesures envisagées. "Certains responsables français ont reconnu l'existence de pressions israéliennes exercées sur eux (...). Al-Manar n'a pas commis d'erreur", a poursuivi M. Karamé, rejetant ainsi implicitement les griefs lancés par le Conseil d'Etat contre Al-Manar. La plus haute juridiction administrative française a décidé lundi de demander à l'opérateur satellitaire Eutelsat de faire cesser sous 48 heures la diffusion des programmes d'Al-Manar, qui "s'inscrivent dans une perspective militante, qui comporte des connotations antisémites". La semaine dernière, plusieurs responsables libanais avaient déjà évoqué des mesures de rétorsion à l'encontre de médias français. Le député pro-syrien Nasser Qandil avait cité nommément Radio France internationale (RFI), qui émet en modulation de fréquence au Liban, et la chaîne de télévision TV5, reçue par câble.
Rédaction
15 décembre 2004
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