Les Affaires étrangères iraniennes ont estimé dimanche qu'une interdiction d'Al-Manar par la France ne servirait à rien et que la chaîne du mouvement chiite libanais Hezbollah ne faisait que "refléter les réalités" de l'occupation israélienne des territoires palestiniens. "Al-Manar ne fait rien d'autre que refléter les réalités de la terre occupée", a déclaré devant la presse le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Asséfi à la veille d'une décision de la justice administrative française sur le sort de la chaîne, accusée d'antisémitisme. "Fermer un organe de presse, cela ne revient qu'à éluder une question", a-t-il dit. "De telles approches ne résolvent rien, c'est au régime sioniste (Israël, NDLR) qu'il appartient de changer de politique", a ajouté M. Asséfi, dont le pays a fait un dogme de la non-reconnaissance de l'existence de l'Etat hébreu et du soutien à la cause palestinienne. La République islamique se défend aussi, contre les accusations américaines et israéliennes, d'apporter un soutien autre que moral et politique au Hezbollah. La justice administrative française se prononcera lundi sur l'arrêt ou non de la diffusion en France d'Al-Manar par l'opérateur de satellite Eutelsat. Al-Manar est accusée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA, autorité de régulation du secteur), de diffuser des émission et des propos antisémites. Elle est au coeur d'une vive polémique en France depuis plus d'un an.
Rédaction
12 décembre 2004 à 01h00
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