Le personnel de RMC-Moyen-Orient (RMC-MO), en grève depuis le 2 décembre, s'est prononcé lundi pour la poursuite du mouvement jusqu'à mardi 13h00, a indiqué à l'AFP Houda Ibrahim, porte-parole du comité de grève et de l'intersyndicale (CFDT, CGT, SNJ, CGC). Selon Houda Ibrahim, la poursuite de la grève a été décidée à l'unanimité par la trentaine de participants, qui assistaient à l'assemblée générale. Une nouvelle AG est prévue mardi à 13h00. Selon les grévistes, les bulletins d'information de la radio, interrompus depuis le début de la journée, n'ont repris qu'à 17h00 lundi. Selon la direction, qui décompte 26 grévistes pour un effectif de 74 personnes, il n'y pas eu d'information le matin, mais il y en a eu l'après-midi. Radio d'expression arabe, RMC-MO est une filiale à 100% de Radio France Internationale (RFI). Les grévistes ont ouvert un site internet et adressé une lettre ouverte au ministère des Affaires étrangères et à celui de la Communication, ministères de tutelle de cette radio de service public. Selon ce texte, signé du comité de grève et de l'intersyndicale, communiqué à l'AFP, RMC-MO n'est "plus en état d'assumer sa mission" et l'image de la radio "n'a cessé de se dégrader depuis 1996, date à laquelle a été parachuté M. Béchara El-Bonn à la tête de la direction d'antenne". Le comité et l'intersyndicale dénoncent par ailleurs des "dérives éditoriales récurrentes", estimant notamment que, "lors de la couverture de la guerre en Irak, les auditeurs ont eu le sentiment que RMC-MO n'était plus une radio française à force de privilégier la vision anglo-américaine au détriment de la position de la France". A la direction, on indiquait lundi soir que les discussions avec les grévistes se poursuivaient.