Le secrétaire général de la Ligue arabe, le syndicat de la presse au Liban, l'Union des journalistes arabes et des partis libanais et égyptiens ont exprimé lundi leur solidarité avec la télévision Al-Manar du Hezbollah chiite libanais, dont la diffusion est menacée en France. Réuni à Beyrouth, le Comité de suivi de l'affaire d'Al-Manar, formé de représentants de tous les médias libanais, a annoncé la tenue d'une "réunion élargie de solidarité pour protester contre la vigoureuse campagne menée contre Al-Manar en France". La réunion doit avoir lieu vendredi, à la veille de la décision que doit prendre la justice en France, au siège du syndicat de la presse, a annoncé le président du syndicat des journalistes, Mohammad Baalbacki. "Cette rencontre exprime l'unanimité des Libanais de tous bords, quelles que soient leurs convictions politiques, à soutenir le droit dans l'affaire d'Al-Manar", a-t-il ajouté. Tout en soulignant "sa confiance dans la justice française, le comité invite la France à ne pas se soumettre aux pressions du lobby israélien qui a été dérangé par la première décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)", le 19 novembre, d'autoriser l'émission des programmes d'Al-Manar, a indiqué M. Baalbacki. Il a également "remercié l'Etat libanais qui a pris position aux côtés d'Al-Manar". Le président du syndicat de la presse, Melhem Karam, a de son côté transmis aux journalistes l'appui du président de l'Union des journalistes arabes, Ibrahim Nafeh, qui a exprimé la "solidarité entière et sans réserve de l'Union à l'égard de toutes les démarches qui seront entreprises dans le cadre de cette affaire". M. Nafeh, ainsi que d'autres responsables internationaux des médias, pourraient être invités à la réunion de vendredi, a ajouté M. Karam. Des représentants de formations politiques pro-syriennes au Liban ont exprimé leur appui à Al-Manar. Enfin, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a "souhaité que les gouvernements occidentaux laissent aux médias arabes une marge suffisante pour se défendre". "S'ils ont des réserves, qu'il y ait une entente et non des mesures prises pour écarter les voix des Arabes", a ajouté M. Moussa dans une déclaration à Al-Manar. Al-Manar a en outre diffusé des déclarations d'appui faites au Caire par des responsables de plusieurs partis politiques, ainsi que par des députés, des médias et des avocats égyptiens.
Rédaction
7 décembre 2004
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