Quinze jours de prison ont été requis par un juge italien contre les dirigeants de Radio Vatican, s'ils ne mettent pas un terme au danger représenté par leurs puissantes antennes près de Rome pour la santé des riverains. "Ce qui nous importe est que la situation cesse et que le calme revienne parmi les habitants", a expliqué le procureur adjoint Gianfranco Amendola dans son réquisitoire contre père Pasquale Borgomeo, directeur général de la radio catholique, père Roberto Tuci, président du comité de gestion et Costantino Pacifici, son responsable technique. Le magistrat a aussi réclamé une indemnisation pour les victimes. Les trois responsables catholiques sont jugés à la suite d'une plainte des habitants de Cesano et ses environs, au nord de la capitale italienne. Ces derniers ont dénoncé des troubles graves, et même des cas de leucémie, causés selon eux par la présence à proximité des gigantesques émetteurs permettant à Radio Vatican de diffuser dans le monde. En 2001, des enquêtes du ministère italien de l'Environnement avait relevé des champs magnétiques hors norme et largement supérieur au 6 volts par mètre autorisés dans 11 sites sur 14 soumis à vérification. Le ton avait monté et le ministre de l'Environnement avait menacé de couper l'électrité aux antennes du Saint-Siège, avant de rechercher une solution à l'amiable avec la création d'une commission conjointe. Radio Vatican avait même dû couper provisoirement la moitié de ses programmes en onde moyenne afin d'atténuer ses champs magnétiques polluants. Les trois responsables encourent au maximum un mois de prison et une amende de 200 euros.
Rédaction
21 novembre 2004
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