Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a donné tort à l'animateur Arthur dans le litige qui l'oppose à Fun radio, qualifiant son attitude de "déloyale" à l'égard de la station et prononçant la résiliation de son contrat comme les deux parties le demandaient. Arthur, qui était lié par contrat à Fun Radio jusqu'au 30 juin 2005, avait annoncé en juillet dans TV Magazine qu'il refusait d'officier sur la même antenne que Sébastien Cauet, fraîchement recruté par Fun Radio pour animer la tranche matinale. Arthur reprochait à Cauet un dérapage sur le camp de concentration d'Auschwitz en 1995, comparé alors sur cette même antenne à un "parc d'attractions". La défense d'Arthur avait plaidé le 30 septembre que Fun radio avait notamment failli à son obligation contractuelle de promotion de l'image de son animateur en engageant Sébastien Cauet. "Inévitablement, l'image des deux animateurs sera confondue", a-t-il soutenu alors qu'Arthur considère comme négatif d'associer son nom et son image à ceux de Sébastien Cauet. La 5e chambre du TGI a écarté cette interprétation en relevant qu'"aucune clause du contrat ne confère à Arthur la faculté de s'opposer à l'intervention sur la fréquence de Fun Radio d'un autre animateur choisi par la société et notamment Sébastien Cauet". "Il n'est pas établi que Fun radio a manqué à son obligation contractuelle de mettre en oeuvre la promotion des émissions et de son animateur", a souligné le tribunal. Ce dernier a en outre considéré que l'animateur avait adopté une "attitude déloyale" envers Fun Radio "en se présentant comme +prisonnier+ de ses employeurs traités de manière injurieuse". Le tribunal a prononcé la résiliation du contrat liant Arthur et Fun radio, comme les deux parties le demandaient.
Rédaction
20 novembre 2004
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