Le groupe de média américain News Corp, contrôlé par le magnat de la presse Rupert Murdoch, a mis en place un dispositif pour se protéger d'un éventuel prédateur alors que le groupe Liberty Media est en mesure de doubler ses droits de vote. Liberty Media, contrôlé par John Malone, a tiré avantage de l'afflux d'actions vendues par des investisseurs australiens parce que News Corp doit installer officiellement son siège social et sa principale cotation aux Etats-Unis. M. Malone, un pionnier du câble et des médias aux Etats-Unis, a acheté la semaine dernière le droit de doubler ses droits de vote pour les porter à 17%. Il détient actuellement environ 9,1% des actions assorties d'un droit de vote. M. Murdoch et sa famille détiennent 29,5% de News Corp, l'un des plus important groupe de média du monde, qui outre des journaux comme le Sun et le Times en Grande-Bretagne ou le New York Post est également présent dans la télévision par satellite (Sky en Europe, DirecTV aux Etats-Unis notamment, ou encore Star TV). Le plan de protection mis en place --mieux connu sous le nom de "pilule empoisonnée" (poison pill)-- par News Corp, est déclenché quand un acheteur achète plus de 15% des titres assortis d'un droit de vote. Il permet immédiatement aux autres actionnaires (et pas à l'acheteur) d'acquérir des actions News Corp à moitié prix. Le capital serait donc très dilué rendant la prise de contrôle d'autant plus difficile. Cette nouvelle clause ne s'appliquera pas si Liberty Media exerce sa présente option mais entrerait en vigueur si M. Malone avait des velléités d'aller plus loin. Liberty Media n'a pas discuté ou même averti News Corp avant d'agir, poussant le groupe de médias à prendre les devants afin de "protéger au mieux les intérêts de tous les actionnaires", a-t-il affirmé. Selon le Wall Street Journal de lundi, même si les intentions de M. Malone ne sont pas hostiles, M. Murdoch n'a pas apprécié sa manière de procéder
Rédaction
9 novembre 2004
News Corporation › Autres articles à lire
Derniers coms
+ commentés
Forums