Le Parti socialiste a condamné la "politique d'affaiblissement du service public de l'audiovisuel", ainsi que "le laisser-aller et le laisser-faire des concentrations dans les domaines de la presse et des médias". Dans un communiqué publié à l'issue de son bureau national, le PS a estimé que le gouvernement "confirme le désengagement de l'Etat de l'audiovisuel public par sa réforme de la redevance au profit de quelques privilégiés" car "l'abandon de la taxation des résidences secondaires obèrera de près de 60 millions d'euros les ressources du secteur public". "Au-delà de cette peu glorieuse manipulation, cette réforme scelle essentiellement le désengagement financier de l'Etat: alors que, par souci de justice sociale, la réforme aurait dû se traduire par une augmentation des remboursements des exonérations consenties à certaines catégories de la population, le Gouvernement a décidé de plafonner leur montant à 440 millions d'euros pour l'avenir". "Comme le montant total du gain de la réforme a été sous-estimé, le Gouvernement en profite pour poursuivre sa politique de rationnement budgétaire du secteur audiovisuel public", ont déploré les socialistes. Pour eux, le budget 2005 "confirme l'étiolement face à la position dominante des groupes audiovisuels privés français". "A l'heure où les concentrations présentes ou annoncées font peser de graves incertitudes sur le pluralisme de l'information dans la presse et l'audiovisuel, alors que l'occasion d'un nouvel élan du service public sur la télévision numérique terrestre a été gâchée par l'abandon de tous les projets innovants de France Télévisions, le Gouvernement affaiblit le secteur public", selon le PS.
Rédaction
7 octobre 2004
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