La porte du soleil", saga d'une famille palestinienne au cours des 50 dernières années (1943-1994) mêlant une approche intimiste et historique, sort prochainement dans plusieurs pays arabes et en France, et sera diffusé sur la chaîne franco-allemande ARTE les 7 et 8 octobre. "Ce n'est pas l'histoire du martyre du peuple palestinien", a précisé le réalisateur égyptien Yousry Nasrallah, lors d'une rencontre avec la presse à Paris, "c'est une fiction sur la vie de Palestiniens en tant qu'individus et une histoire d'amour". Le premier volet de ce film en deux épisodes de deux heures présente les premières expulsions violentes des familles palestiniennes de leurs villages, leur exode vers le Liban en 1948, leur impossible retour. Images réalisées en Syrie et au Liban parce qu'impossibles à tourner dans les villages d'origine des personnages, la Galilée, aujourd'hui Israël. "C'est la première fois que l'on va voir des images sur le début du conflit (israélo-palestinien), la manière dont cela s'est vraiment passé pour les Palestiniens", explique l'actrice tunisienne Rim Turki, qui vit à Paris, et tient le rôle de Nahila. L'histoire d'amour improbable de Nahila, petite fille de 12 ans mariée à Younès (le Syrien Orwa Nirabeya) qui en a 14, se construit à travers ce conflit. Younès deviendra un lointain combattant et un héros de la cause palestinienne.