Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a détaillé le calendrier de la future télévision numérique hertzienne, maintenant l'objectif de son lancement pour Noël 2002. "On vise toujours l'objectif initial qui était Noël 2002", a martelé le nouveau président de l'instance de régulation de l'audiovisuel français, Dominique Baudis, qui tenait là sa première conférence de presse mensuelle. De son côté, Yvon Le Bars, arrivé au CSA comme Dominique Baudis à la mi-janvier et en charge de ces questions, a assuré que le dossier "ne se ralentissait pas" et que l'instance poursuivait "activement" ses travaux. Nouveau procédé de diffusion, la télévision numérique hertzienne, appelée à remplacer progressivement l'analogique dans les foyers français, permettra de capter jusqu'à 36 chaînes, sans changer de téléviseur ni d'antenne, mais en rajoutant un décodeur. La planification des premiers sites d'émetteurs, au nombre d'une trentaine et couvrant 50% de la population française, doit ainsi être achevée d'ici au 30 juin ce qui permettra de publier en juillet une première liste de fréquences disponibles, a détaillé Yvon Le Bars. Au cours de ce même mois de juillet, doivent être lancés les premiers appels à candidatures pour la diffusion des services de télévision numérique. Toujours selon Yvon Le Bars, deux autres planifications, portant également sur une trentaine de sites chacune, auront lieu à la fin des premier et second semestres 2002. Pour tenir ce calendrier, a-t-il néanmoins souligné, les pouvoirs publics doivent prendre trois décisions, à savoir fixer le nombre de chaînes allouées à France Télévision, qui en réclame six, et publier le décret fixant les obligations de production des futures chaînes du numérique hertzien ainsi que l'arrêté sur l'interopérabilité des décodeurs.