Le groupe Canal+, lancé dans la réduction drastique de ses pertes et la remise en ordre de ses filiales, prépare l'entrée de partenaires dans le capital des chaînes thématiques iTélévision et Demain!. Ces deux chaînes sont détenues à 100% par le pôle cinéma et télévision de Vivendi Universal, qui s'est déjà défait de ses participations dans Eurosport et Paris Première, au profit respectivement de TF1 et Suez Lyonnaise des Eaux. Le dossier de iTélévision, chaîne d'information en continu axée sur les régions françaises, est le plus avancé des deux. Alain De Greef, qui supervise l'ensemble des programmes du groupe Canal+, a déjà fait des propositions pour donner un nouveau souffle à une chaîne qui ne décolle pas, un an après son lancement. "Nous allons garder une ligne news, mais avec une façon plus attractive de présenter l'information", précise une source proche du dossier sous le couvert de l'anonymat. "Cela pourrait prendre la forme de tranches plus fournies, le soir, autour de la culture ou des sports". L'actualité et le reportage seront préférés aux talks-shows, qu'affectionne la concurrente LCI. La fusion, un temps envisagée, entre les rédactions de Canal + et de iTélévision semble aujourd'hui écartée "mais il y aura beaucoup plus de travail en commun". "Par ailleurs, nous allons renforcer notre présence régionale et internationale", indique-t-on de même source. Ce dernier point pourrait se concrétiser par un partenariat avec CNN, dont le nom tiendrait la corde au côté de Lagardère pour une entrée au capital. Le sort de Demain!, la chaîne de l'emploi, est moins clair. "Ils ne savent pas trop quoi faire de nous", résume un salarié. L'hypothèse d'une cession complète -- des négociations avaient été engagées avec la Caisse des dépôts et consignations -- semble aujourd'hui écartée. "On a plusieurs fers sur le feu", dit-on laconiquement à la direction de Canal+. L'avenir de Demain!, détenue à 100% par Canal+, dépendra aussi de ses partenariats actuels. Deux tiers de son budget (une quarantaine de millions de francs) sont en effet financés par les collectivités locales, qui auront leur mot à dire.
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