Le correspondant de RFI au Niger, Moussa Kaka, a été interpellé jeudi aux environs de 10 heures locales (09 heures GMT) par la gendarmerie qui le retient depuis dans ses locaux à Niamey (capitale), après des perquisitions à son domicile et son bureau, selon ses collaborateurs. La rédaction parisienne de RFI a confirmé l'interpellation de son correspondant, précisant avoir entrepris des démarches pour obtenir sa libération. Le domicile et le bureau du journaliste, également directeur d'une radio privée, Saraounya FM, ont été perquisitionnés "sans succès", a indiqué l'un des collaborateurs de cette antenne. Il a précisé que cette interpellation est survenue après la diffusion mercredi par Saraounya FM d'un entretien du frère de Rhissa Ag Boula, ex-ministre limogé et incarcéré depuis février dernier pour "complicité de meurtre". Dans cette interview, des hommes armés se réclamant "des proches" de l'ex ministre revendiquaient l'attaque perpétrée mardi soir contre trois bus dans le nord et qui a fait trois morts et 11 blessés, deux gendarmes étant enlevés. Le gouvernement nigérien a "condamné ces attaques" qu'il attribue à des "criminels" et annoncé que toutes les dispositions ont été prises pour retrouver et châtier les auteurs. En juin dernier, un groupe de touaregs a annoncé la "reconstitution" du Front de libération de l'Aïr et de l'Azaouak (FLAA) que dirigeait M. Ag Boula et qui était le mieux organisé et le plus radical de la dizaine de fronts de l'ex rébellion touarègue qui a sévi de 1991 à 1995 dans les régions de Tahoua et d'Agadez (nord). Ses combattants avaient annoncé sa dissolution en septembre 2000 lors d'une cérémonie officielle au cours de laquelle ils avaient remis à l'armée gouvernementale leur arsenal.
Rédaction
13 août 2004 à 01h00
Derniers coms
+ commentés
Forums
33