Le Hezbollah chiite intégriste libanais s'est élevé contre une demande de l'autorité audiovisuelle française (CSA) d'arrêter la retransmission en France des émissions de sa chaîne, Al-Manar, et a estimé que cette mesure était dictée par des "considérations politiques". "Les mesures restrictives françaises contre Al-Manar sont dictées par des considérations politiques et portent atteinte aux principes de tolérance et de la liberté d'expression dont la France se veut le bastion", a déclaré à l'AFP Hassan Fadlallah, directeur du département de l'information à Al-Manar. Dans un courrier daté du 12 juillet, le CSA a saisi le Conseil d'Etat français d'une "demande en référé pour qu'il soit ordonné à la société Eutelsat (ndlr: opérateur européen de satellites) de mettre fin sous astreinte à la diffusion" d'Al-Manar. Cette intervention fait suite à une saisine du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) au sujet de la diffusion par la chaîne Al-Manar TV, du feuilleton "Al-Chatat" (diaspora), susceptible d'être qualifié d'"antisémite", selon le CSA. Al-Manar a diffusé en janvier lors du ramadan (mois de jeune musulman), un feuilleton historique "Al-Chatat", qui entend raconter l'histoire des juifs et du sionisme de 1812 à 1948, date de la création de l'Etat d'Israël. Le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher avait également qualifié d'"antisémite" la diffusion de ce feuilleton qui se base, selon lui, sur +le Protocole des sages de Sion+, un texte apocryphe considéré comme une réécriture destinée à discréditer le mouvement sioniste.
Rédaction
29 juillet 2004
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