Le plus grand satellite de télécommunications au monde, Anik-F2, de près de six tonnes, de l'opérateur canadien Télésat, a été lancé samedi soir par une fusée Ariane-5 tirée depuis Kourou (Guyane française). La fusée de ce vol numéro 163, une Ariane-5 G+ (modèle de base du lanceur, dit "générique", avec "plus" de performance obtenue par l'allègement de certains équipements), a décollé samedi à 21h44 (00h44 GMT, 02h44 heure de Paris, dimanche) a-t-on appris au siège de la société Arianespace à Evry (Essonne). Au bout de 28 minutes de vol, elle a largué, comme prévu, son unique passager sur une orbite provisoire (dite de transfert géostationnaire), à 6.000 km d'altitude. Construit par Boeing Satellite Systems (BSS) à El Segundo, en Californie, Anik-F2 est un satellite de 5.950 kg au lancement, qui atteindra 48 mètres d'envergure une fois les panneaux solaires déployés. Depuis son orbite géostationnaire (36.000 km au-dessus de l'équateur) définitive, par 111,1 degrés ouest (au-dessus du Pacifique), il doit assurer, pendant quinze ans, l'accès à Internet haut débit ainsi que des services de télécommunications et de liaisons numériques (télémédecine, téléapprentissage, commerce électronique...) et l'acheminement d'images sur toute l'Amérique du Nord. Anik-F2 est le cinquième satellite confié par Télésat, filiale à part entière de Bell Canada Entreprise (BCE), basée à Ottawa, au lanceur européen, après Anik-E2, lancé en avril 1991, Anik-E1 (septembre 1991), MSAT (avril 1996) et Anik-F1 (novembre 2000). En tout, ce nouveau satellite est le treizième Anik ("Petit frère" dans la langue des Inuit) lancé pour le compte de Télésat
Pour lire les commentaires et participer, vous devez vous identifier.
Connectez-vous ou devenez membre pour participer et profiter d'autres avantages.