La vidéo à la demande (VoD) pourrait générer jusqu'à 170 millions d'euros de chiffres d'affaires à l'horizon 2007, estime une étude de l'agence NPA Conseil, menée en partenariat avec Satellifax. Selon cette étude, les opérateurs peuvent tabler sur "un chiffre d'affaires compris entre 160 et 170 millions d'euros à l'horizon 2007 pour les différentes formes de VoD", soit plus de deux années de recettes du marché français de la location vidéos. Pour la VoD, il existe deux types de services: la VoD en mode "pull", par requête du téléspectateur à un serveur de programme, et la VoD en mode "push", dans laquelle les programmes disponibles ont été préalablement téléchargés par l'opérateur sur le décodeur de télévision numérique à disque dur (Personal Video Recorders, ou PVR) du client, précise l'étude. Aux Etats-Unis, souligne-t-elle, qui ont été les premiers à déployer la télévision "personnelle", 12 millions de téléspectateurs ont accès à la VoD et 9,5 millions en ont été effectivement clients en 2003. Pour ce type de consommation, le chiffre d'affaires y a été de 170 millions de dollars en 2003. Sur 1,5 à 2 millions de détenteurs de PVR aux Etats-Unis, 22% affirment ne plus du tout consommer de programmes de télévision en direct. En France, le parc de PVR est évalué à 100.000 unités à ce jour. Mais de nombreux opérateurs français de télévision par satellite (TPS, Canal Satellite, Luxsat), par ligne téléphonique (ADSL) (France Télécom, Free, Neuf Télécom, Tiscali) ou par câble (Noos) ont exprimé des intentions d'expérimentation ou de déploiement. Selon NPA Conseil, Canal+, France Télécom et TF1 devraient jouer un rôle central dans le développement de ces nouveaux marchés. En revanche, ce développement devrait entraîner une baisse de 3 à 5% sur l'audience des chaînes "traditionnelles".
Rédaction
4 juillet 2004
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