Sous le titre générique de "Graffiti 60", France 5 diffusera chaque dimanche, à 17h30, à partir du 11 juillet, une série en quatre épisodes de 90 minutes évoquant les années 60, depuis "Salut les copains" jusqu'à l'insurrection étudiante de mai 1968. "Les années 60, c'est une véritable rupture avec le monde des parents exprimée notamment par la musique", déclare Gérard Jourd'hui, coauteur et réalisateur de la série. Selon lui, "les années 60 sont l'origine d'à peu près tout ce qui se passe aujourd'hui", en musique, en cinéma, en politique. Au fils des émissions, qui épousent la chronologie de cette décennie, de 1959 à 1968, chansons, modes, évènements politiques et sociaux sont passés en revue. Les téléspectateurs qui ont eu 20 ans ces années-là, retrouveront tour à tour l'unique chaîne de télévision en noir et blanc, les petits nouveaux du rock et du twist de "Salut les Copains", les yé-yé, Françoise Hardy, Sylvie Vartan, Antoine et ses cheveux longs, et Sheila, qui se veut "petite fille de Français moyen". "Je suis contemporain de cette époque où la vie des jeunes adultes change, parce que notre pays sort de la guerre et de la reconstruction. Enormément de choses nous ont été offertes", souligne de son côté Pierre Lescure, coauteur et présentateur de la série avec Dominique Besnehard. Agé de 20 ans en 1960, il considère les années 60 comme une époque "euphorisante, assez gaie". Pour Dominique Besnehard, de dix ans plus jeune, les gens des "sixties" n'étaient "pas blasés". "Il y avait encore de l'espoir, des idéaux", ajoute-t-il. Grâce à l'Institut national de l'audiovisuel (INA), la série s'appuie sur de nombreuses images d'archives, mais aussi sur les multiples témoignages de chanteurs et d'artistes emblématiques de l'époque et, souvent, encore connus aujourd'hui, d'Adamo à Carlos, en passant par Enrico Macias et Ménie Grégoire. Au détour d'un épisode, on découvre ainsi Dick Rivers qui assure, sans ambages : "Le rock and roll, en France, c'est moi, et d'autres (...) Je suis les sixties, j'en fais partie intégrante". "On a ce qu'il faut de documents, en longueur, pour que cela dise quelque chose aux plus jeunes et que les plus anciens aient le temps de retrouver leurs souvenirs", souligne Pierre Lescure. Comme l'indique le titre de "graffiti", les auteurs n'ont pas voulu faire oeuvre d'historiens rigoureux, mais plutôt livrer des "impressions". "Comme des chromos qu'on feuillette", note Pierre Lescure.
Rédaction
11 juillet 2004
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