Des responsables des médias russes sont montés au créneau pour combattre les attaques des députés qui veulent interdire les coupures publicitaires dans les programmes télévisés et toute forme de publicité pour le tabac. Ces restrictions vont "augmenter les coûts des médias, les priver d'investisseurs et les forcer à se rapprocher de l'Etat ou du secteur commercial", a déclaré Alexeï Voïnov, conseiller juridique de l'Association des éditeurs russes, lors d'une conférence de presse. "L'indépendance des médias en souffrira dans les deux cas", a-t-il ajouté. Les députés ont adopté la semaine dernière en première lecture un projet de loi interdisant les pauses publicitaires pendant la diffusion d'un film, de programmes éducatifs ou destinés aux enfants, ou encore d'émissions religieuses. Le projet interdit également les interruptions publicitaires lors des retransmissions de spectacles (concert, théâtre, etc.) à la radio. Un autre projet adopté en première lecture interdit la publicité pour le tabac sous toutes ses formes, portant un coup aux recettes des journaux et des magazines. Ces interdictions seraient populaires dans un premier temps, ont admis les responsables des médias, car bon nombre de téléspectateurs se plaignent de la grande fréquence des spots publicitaires à la télévision russe. Mais sans les financements tirés de la publicité, "la qualité des programmes va se détériorer", a estimé M. Voïnov.
Rédaction
13 février 2001
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