La montée en puissance de la téléphonie sur internet auprès des particuliers en Europe, largement promue par les opérateurs alternatifs, devrait obliger les opérateurs historiques à contre-attaquer pour préserver leurs revenus, estiment des experts. Proposée par Free et Neuf Telecom en France ou FastWeb en Italie, la voix sur IP (VoIP) sert de produits d'appel pour des opérateurs alternatifs. Ces derniers proposent des prix très bas, voire la gratuité des appels fixes dans le cadre de leurs offres "triple play", c'est-à-dire regroupant accès internet, téléphonie et télévision. "L'interêt de regrouper les services est de limiter la comparaison des prix et de fidéliser la clientèle. Mais fondamentalement, la voix sur IP est une technologie disruptive, comme les compagnies +low cost+ dans le transport aérien", relève César Zeitouni, analyste-gérant d'IT Asset Management. Pour éviter de voir s'échapper leurs clients et résister à l'érosion de leur activité de téléphonie fixe, les opérateurs traditionnels doivent s'adapter. France Télécom, par exemple, a lancé une offre de téléphonie réservée aux abonnés de Wanadoo permettant d'appeler depuis un PC vers un téléphone classique. L'opérateur promet aussi qu'il sera "prochainement possible" pour l'abonné à ce service d'être appelé. Dans un deuxième temps, le groupe français devrait aussi se convertir aux offres groupées de services incluant le téléphone. "Le haut débit transforme les opérateurs et ils ont pour objectif d'offrir de nouveaux services tels que les jeux, la voix sur IP, la visiophonie, la télévision autour d'une passerelle domestique raccordée à internet", écrit France Télécom dans son document de référence. Si l'arrivée de la voix sur IP constitue un défi pour les opérateurs historiques, elle ne les menace pas forcement, jugent les experts.
Rédaction
26 mai 2004
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