Coup de tonnerre sur le marché portugais : l'Autorité de la concurrence (AdC) a infligé à l'opérateur MEO, filiale de groupe Altice, une amende de 84 millions d'euros pour avoir combiné les prix et partager les marchés avec l'opérateur NOWO dans les services de communication mobile et fixe.
Cette entente conclue entre les deux groupes impliquait des augmentations de prix et une réduction de la qualité des services fournis, ainsi que des restrictions de la disponibilité géographique des mêmes services, qui ont pénalisé les consommateurs sur tout le territoire national.
Suite à la conclusion d'un contrat MVNO entre ces sociétés, MEO et NOWO ont conclu un accord anticoncurrentiel par lequel NOWO s'engageait à ne pas lancer de services mobiles en dehors des zones géographiques où il fournissait des services fixes, ne concurrençant donc pas MEO dans les zones de Lisbonne et de Porto.
Dans le cadre de cette entente, NOWO a également convenu avec MEO de ne pas proposer d'offres mobiles à 5 euros ou moins (ou à des prix inférieurs par rapport aux prix d'offres similaires sur le marché). NOWO a également accepté de mettre en œuvre des augmentations de prix et de réduire la qualité des offres groupées de services fixes et mobiles.
D'autre part, MEO s'est engagé, en substance, à améliorer les conditions contractuelles du contrat MVNO signé avec NOWO, notamment en ce qui concerne les prix pratiqués entre eux, dans le cadre de l'utilisation des infrastructures, et à résoudre les problèmes opérationnels dans le cadre exécution de ce contrat.
L'entente entre les deux sociétés était en vigueur au moins entre début janvier et fin novembre 2018, lorsque l'AdC a mené des procédures de perquisition et de saisie dans les locaux des deux sociétés.
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